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samedi 6 décembre 2008

Projet "Les enfants du surréalisme"

Je participe au projet "Les enfants du surréalisme" aux ateliers Graff en 2009. Vous pourrez voir les œuvres à la maison de la culture du Plateau Mont-Royal au printemps prochain. Voici les détails du projet :

En partenariat avec la Maison de la poésie et la Maison de la culture du Plateau Mont-Royal, Graff, propose à cinq artistes de la relève des Ateliers (membres actifs en règle) de travailler en duo avec un poète à la réalisation d’un projet de création. Ce projet s’inscrira dans les activités du Marché de la poésie de Montréal qui se déroule du 28 au 31 mai 2009 et les productions seront présentés du 15 mai au 15 juin 2009 à la Maison de la culture du plateau et s’accompagnera d’ateliers de poésie et de création avec un groupe scolaire.

Thématique : Les enfants du surréalisme - Surréalisme et Automatisme

« Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute puissance du rêve ou du jeu désintéressé de la pensée. (...) Après Rimbaud (« changer la vie ») et Freud (« transformer le monde »), dans l’esprit d’André Breton, l’analogie entre le rêveur et le poète, présen­te chez Baudelaire est affectivement dépassée. Il considère le surréalisme comme une recherche de l’union du réel et de l’imaginaire, « en une sorte de réalité absolue » (Manifeste du surréalisme 1924). »

C’est l’automatisme qui constitua en quelque sorte la réponse québécoise au surréalisme français. Borduas fut le chef de file du mouvement automatiste et l’auteur principal du manifeste Refus global (1948). Borduas fait surtout valoir la nature même de l’automatisme surrationnel, comme « écriture plastique non préconçue ». « A la parution du Refus global, les artistes automatistes ne connaissaient pas les techniques de l’estampe. C’est par l’enseignement d’Albert Dumouchel à l’École des arts graphiques que les artistes surréalistes des Éditions Erta s’initient à la gravure et c’est autour de Roland Giguère, imprimeur, typographe, graveur et poète, qu’écrivains et artistes unirent leurs efforts pour produire les premiers livres d’artistes au Québec » (Michel Brisebois).

Les deux mouvements sont marqués par des différences notables. Mais pour ce qui concerne la création en col­laboration entre poète et artiste, ces deux mouvements ont largement contribué au développement d’oeuvres en deux dimensions qui intègrent le texte et où le texte inspire l’oeuvre. Et plus spécialement, ce sont les techniques de la gravure qui furent mobilisées pour ces collaborations. Parmi les plus connues, en France André Breton et André Masson, et au Québec, Paul-Marie Lapointe et Rolland Giguère.

En 2008, jumeler des artistes en arts visuels et des écrivains, autour d’un projet de création, permettra de mesurer jusqu’à quel point mode de communication et de vie ont une influence sur la création. Aujourd’hui, que subsiste-t-il de l’héritage du surréalisme ? Comment un duo artiste-écrivain issu de la relève aborde la création? C’est le défi qui est lancé ! De ces rencontres devra résulter une oeuvre commune ou parallèle, un multiple ou une oeuvre unique éclatée.

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